Hamidullah révisée, 2000

L’aube (Al-Fajr)

Par l’Aube !

Et par les dix nuits !

Par le pair et l’impair !

Et par la nuit quand elle s’écoule !

N’est-ce pas là un serment, pour un doué d’intelligence ?

N’as-tu pas vu comment ton Seigneur a agi avec les ’Aad

[avec] Iram, [la cité] à la colonne remarquable,

dont jamais pareille ne fut construite parmi les villes ?

et avec les Thamûd qui taillaient le rocher dans la vallée ?

ainsi qu’avec Pharaon, l’homme aux épieux ?

Tous, étaient des gens qui transgressaient dans [leurs] pays,

et y avaient commis beaucoup de désordre.

Donc, ton Seigneur déversa sur eux un fouet du châtiment.

Car ton Seigneur demeure aux aguets.

Quant à l’homme, lorsque son Seigneur l’éprouve en l’honorant et en le comblant de bienfaits, il dit : « Mon Seigneur m’a honoré ».

Mais par contre, quand Il l’éprouve en lui restreignant sa subsistance, il dit : « Mon Seigneur m’a avili ».

Mais non ! C’est vous plutôt, qui n’êtes pas généreux envers les orphelins ;

qui ne vous incitez pas mutuellement à nourrir le pauvre,

qui dévorez l’héritage avec une avidité vorace,

et aimez les richesses d’un amour sans bornes.

Prenez garde ! Quand la terre sera complètement pulvérisée,

et que ton Seigneur viendra ainsi que les Anges, rang par rang,

et que ce jour-là, on amènera l’Enfer ; ce jour-là, l’homme se rappellera. Mais à quoi lui servira de se souvenir ?

Il dira : « Hélas ! Que n’ai-je fait du bien pour ma vie future !

Ce jour-là donc, nul ne saura châtier comme Lui châtie,

et nul ne saura garrotter comme Lui garrotte.

« O toi, âme apaisée,

retourne vers ton Seigneur, satisfaite et agréée ;

entre donc parmi Mes serviteurs,

et entre dans Mon Paradis ».