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Blachère, 1957

Sourate XCIV.
N’avons-Nous point ouvert ?
(’A lam našraḥ.)

Titre tiré du vt. 1.

Une tradition (cf. Razi) nous dit que ce texte n’était pas séparé du précédent, dans la récitation, lors de la Prière. Il est de fait que l’on a ici une inspiration fort semblable. De l’avis de tous, la sourate est très ancienne.

Au nom d’Allah, le Bienfaiteur miséricordieux.

1 N’avons-Nous point ouvert ta poitrine [1]

[656] 2 et déposé loin de toi le faix [2]

3 qui accablait ton dos ?

4 N’avons-Nous pas exalté ta réputation ?

5 En vérité, à côté de l’adversité est la félicité !

6 Oui, à côté de l’adversité est la félicité !

7 Quand tu seras dolent, prends de la peine

8 et, à ton Seigneur, aspire !

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[1] 1 La Tradition, à une époque ancienne, donne déjà à l’expression un sens abstrait : N’avons-nous pas ouvert ton âme, ton cœur, à la vérité, à la foi ? Ne t’avons-nous pas inspiré ? Très tôt, ce passage donna naissance à la légende suivante : alors que Mahomet était encore petit enfant, un ange s’approcha de lui, lui ouvrit la poitrine, en sortit le cœur, le lava et l’emplit de foi et de piété. R. Basset rappelle qu’un trait identique se trouve dans la légende de saint Timothée l’Anachorète.

[2] 2 Le « faix » dont il est parlé ici peut être celui des péchés ou de l’idolâtrie.