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Blachère, 1957

Sourate I.
La Liminaire.
(Al-Fâtiḥa.)

Cette sourate paraît avoir été désignée, du vivant de Mahomet, sous le nom d’al-Maṯânî ou d’as-Sab‛ al-maṯânî, probablement : « Les Sept versets à répéter dans l’Oraison ».

Ce texte forme un tout qui se distingue nettement de l’ensemble du Coran. Ce n’est ni une admonition ni une formulation dogmatique ou juridique. C’est une prière, ou comme dit Goldziher : « le Pater Noster de l’Islam ». Ainsi que le Pater Noster, cette sourate se termine par un appel au Seigneur, seul capable de préserver l’Homme du mal et du péché.

1 Au nom d’Allah, le Bienfaiteur miséricordieux.

2 Louange à Allah, Seigneur des Mondes, [1]

3 Bienfaiteur miséricordieux,

4 Souverain du Jour du Jugement !

5 [C’est] Toi [que] nous adorons, Toi dont nous demandons l’aide !

6 Conduis-nous [dans] la Voie Droite,

7 la Voie de ceux à qui Tu as donné Tes bienfaits, qui ne sont ni l’objet de [Ton] courroux ni les Égarés. [2]

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[1] 2 al-ḥamdu li-llâhi « louange à Allah ». Cette formule se trouve cinq fois dans le Coran dont trois fois en tête de sourates et deux fois dans le corps du texte.

[2] 7 Une Tradition qu’on fait remonter jusqu’au Prophète dit que les Égarés désigne les Chrétiens, et que ni Ceux qui sont l’objet de ton courroux représente les Juifs. C’est en se fondant sur cette donnée que certains exégètes ont considéré cette sourate comme médinoise. Il est cependant sûr que cette interprétation est insoutenable à cause de la négation en tète de la seconde expression. En réalité l’idée vaut pour les Infidèles, en général.